Innover en IGP
Un travail de chirurgien : la taille rase de précision
Selon les estimations de l’IFV Sud-Ouest grâce au logiciel VITICOUT, la taille représente jusqu’à 33 % des coûts dont plus de la moitié sont dues à la taille manuelle qui représente entre 40 à 50 heures de travail. Face au problème récurrent pour trouver de la main d’œuvre, et la nécessité de rendre les entreprises viables, les tailles mécanisées, en particulier la Taille Rase de Précision, apparaissent comme une solution efficace. Augmentation des rendements et diminution des coûts de production sont les maîtres mots de cette technique. Nous vous invitons à découvrir plus en détail ce mode de taille, de plus en plus adopté par nos vignerons dans le Val de Loire, à travers notre fiche technique et notre vidéo.
/ ! \ La mécanisation de la taille n’est pour le moment pas autorisée en appellation AOC.
Fixation de l’azote atmosphérique
La green touch de la viticulture : les couverts végétaux
Dans nos parcelles dédiées, seconde star à faire son entrée en scène : les couverts végétaux. Ces alliées de taille ont plus que l’effet paysage à offrir. Face aux besoins urgents de réduire l’impact de la viticulture sur les émissions de gaz à effet de serre et l’environnement en générale, leur utilisation devient vitale. Aujourd’hui encore perçu comme un facteur de baisse de rendement et de concurrence hydrique, elles peuvent au contraire permettre la maîtrise des rendements. Pour comprendre leur fonctionnement et l’implantation de ces couverts, de nombreuses formations sont disponibles et des applications existent, comme Graines de Vitis, afin d’aider leur gestion. Nous vous invitons également à consulter notre fiche informative sur les couverts.
Bonne nouvelle : il existe en plus un fonds de dotation, « Ohé la Terre » pour l’implantation de ces couverts. Ils sont également des facteurs de notation importants dans le cadre du paiement en vert de la PAC (éco-régime) et des critères de la grille HVE.
Une vigne 2.0 : numériser son vignoble
Un outil d’aide à la décision se définit comme un outil informatique permettant aux utilisateurs de s’orienter vers les choix les plus appropriés en fonction de leurs objectifs. Ici, nous présenterons les différents cadres d’utilisation des outils d’aide à la décision.
Gérer les maladies et l’utilisation d’intrants : L’association des stations météos et des outils de modélisation des maladies vont permettre d’anticiper au mieux les traitements contre le mildiou et l’oidium. Anticiper, c’est également réduire la dose de fongicides utilises, réduction pouvant aller de -15 à -50%. Exemple de modèle : Movida par Bayer-Agri
Gérer la fertilisation et les problèmes de nutrition : une fertilisation excessive peut avoir d’importantes conséquences négatives pour le viticulteur, la plante et l’environnement. Raisonner au mieux la fertilisation devient alors un point primordial afin d’apporter le juste nécessaire pour le développement de la vigne (réduction entre 20-60% d’engrais utilisés). Exemple d’outils : Scanopy (modélisation grâce à la cartographie), AzoFert, N-Pérennes…
Comprendre son impact environnemental : Comprendre d’où provient l’impact environnemental d’un système de production est un enjeu important dans le cadre d’une agriculture durable. Les Analyses du Cycle de Vie (ACV) permettent de quantifier les impacts environnementaux d’un produit sur l’ensemble du cycle de vie et ainsi de pouvoir, en aval, moduler certains critères de l’itinéraire technique en fonction. Ces analyses de cycle peuvent se faire via les réseaux de Chambre d’Agriculture ou bien directement en se formant sur un outil numérique dédié comme VitLCA.
Melting pot du matériel végétal : variétés résistantes et cépages oubliés
Limiter les intrants passe également par le choix de son matériel végétal, notamment via l’utilisation d’hybrides. Les variétés résistantes au mildiou et à l’oidium, Resdur 1 et Resdur 2, sont pour la plupart autorisées dans le cahier des charges de l’IGP (se conférer au cahier des charges). Pour le moment, il semblerait qu’environ 17 % de nos adhérents aient commencé à planter ces nouvelles variétés. Nous invitons l’ensemble des opérateurs à se diriger vers ces variétés, qui, à l’année, permettent de réduire le nombre de passage de traitement à 1 par an.
Face aux vendanges de plus en plus précoces et la montée des degrés alcooliques dans les vins, revenir dans les temps passés peut s’avérer utile. Certains cépages, autrefois plantés, puis délaissés car moins adaptés au climat d’antan, pourrait faire un retour en force. Curieux ou avec l’envie de renouer avec ces cépages, nous vous invitons à consulter la fiche ci-dessous !